Le régime miracle existe-il ?

L’été vient à peine de se terminer et l’automne s’installe doucement. Les bikinis, tops et autres vêtements légers laissent petit à petit place à des vêtements plus couvrants. Les corps d’été pour lesquels certains et certaines ont tant bossés vont être mis au placard jusqu’au retour du bon temps ! La saison des raclettes, des fondues et des repas hypercaloriques est également sur le point de débuter… Les kilos vont commencer à s’accumuler et tandis que beaucoup attendront le printemps avant de vouloir les perdre, certains et certaines courageux(-euses) n’attendront pas aussi longtemps. Un des moyens d’y arriver est d’entamer un régime !

Nous verrons ensemble pourquoi suivre un régime, lequel suivre en fonction des objectifs et si un régime seul permet de perdre du poids. Alors…

Pourquoi suivre un régime ?

Dans le Larousse Médical, le mot régime (alimentaire et non politique) désigne la ou les modifications de l’alimentation à des fins thérapeutiques (en cas de pathologie comme le diabète ou la goutte par exemple) ou pour satisfaire des besoins physiologiques spécifiques (femmes enceintes, sportifs, nourrissons, etc.). Le régime s’adresse donc d’abord à tout un chacun soucieux d’améliorer sa santé et/ou sa performance sportive. Pourtant ce ne sont pas les seules raisons qui peuvent pousser quelqu’un à en suivre un… Améliorer son apparence physique en gagnant ou perdant du poids, raisons religieuses ou morales ou simplement pour suivre ‘’la mode’’ sont également de bons arguments.

Si les raisons sont nombreuses, l’objectif le plus fréquent va être d’améliorer sa santé et donc de perdre du poids. Nous découvrirons quels sont les régimes les plus adaptés et pourquoi !

Mais avant de commencer, rappelons-nous la composition calorique des macro-nutriments constituants notre alimentation ! Les hydrates de carbone (encore appelés carbohydrates ou glucides) contiennent 4 kilo-calories par gramme, tout comme les protéines. Les lipides quant à eux en contiennent 9 par gramme.

Lequel suivre ?

J’imagine que si tu es occupé à lire cet article, c’est parce que tu es légèrement perdu parmi tous les régimes qui s’offrent à toi et tu ne sais pas lequel est plus adapté à tes besoins et objectifs. C’est normal : il en existe un paquet ! Paléo, Flexible, Jeûne intermittent, Vegan, Végétarien et dérivés, IFYM, Cétogène et j’en passe ! Pour t’aider à faire ton choix, je vais analyser chacun des régimes énoncés et présenter les principes sur lesquels ils reposent, leurs avantages et inconvénients et enfin expliquer pourquoi ils fonctionnent ou non !

Commençons avec le régime Paléo. L’idée ici est de revenir à une alimentation basique que suivaient nos ancêtres du paléolithique. C’étaient des chasseurs-pêcheurs-cueilleurs et ils se nourrissaient donc des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Ils consommaient des graines et des fruits de manières abondantes car la cueillette n’est pas aussi énergivore que la chasse ou la pêche. Ils mangeaient de la viande et du poisson lorsqu’ils en trouvaient.
Que trouve-t-on au menu ? Fruits, fruits secs, graines, viandes, poissons, volailles, œufs, légumes mais pas de produits laitiers ni de céréales, qui sont arrivés plus tardivement dans l’alimentation de l’Homme. Les tubercules, sodas, sucreries, produits industriels et ultra-transformés sont proscrits.
Avantages prodigués selon ceux l’ayant adopté : perte de poids, prise de masse musculaire, réduction de la fatigue, facilité de digestion, amélioration de l’état de santé général (prévention et soulagement de nombreuses maladies).
Inconvénients : Risque de carence, régime contraignant et possiblement frustrant car restrictif, demande des capacités culinaires pour éviter la monotonie, compliqué à intégrer dans une vie sociale active et reprise de poids à l’arrêt du régime.
Qu’en penser ? Le régime Paléo a connu un certain regain de popularité ces dernières années avec l’émergence du Crossfit et si un grand nombre de sportifs l’ont adopté au début, ils sont nombreux à l’avoir vite abandonné. Il se trouve que l’absence complète de céréales et de tubercules limite grandement les apports possibles en hydrates de carbone. Or ils constituent la principale source d’énergie pour beaucoup de sportifs. Leurs performances s’en retrouvaient négativement impactés. Le gain de masse musculaire devient alors encore plus difficile[1]. Ce régime conviendra donc difficilement à la plupart des sportifs. Néanmoins, l’absence totale de tubercules, céréales et donc d’une quantité moindre de glucides facilite la perte de poids. Il se trouve qu’ils représentent la majorité de l’apport calorique dans notre alimentation. De plus, leur ingestion provoque de la rétention d’eau et donc ne pas en consommer permettra de retenir moins d’eau. Ce régime propose néanmoins de suivre une alimentation plus saine du fait de l’interdiction d’aliments transformés potentiellement pathogènes.

Poussons le régime Paléo un peu plus loin : retirons un maximum les glucides et augmentons la teneur en lipides. Nous obtenons alors le régime Cétogène ! L’idée est simple : en limitant l’apport de glucides au minimum vital, la déplétion (ndlr : diminution de la quantité de quelque chose) en sucres provoquera une baisse des réserves de glycogène. Le corps produira alors des corps cétoniques et s’en servira comme source d’énergie alternative.
Que trouve-t-on au menu ? aliments riches en protéines et lipides, fruits peu caloriques comme la pastèque, légumes.
Avantages : perte de poids, satiété.
Inconvénients : restrictif, carences et déficit de certains minéraux et vitamines, grande fatigue au-début car le corps n’est pas encore céto-adapté, hypercholestérolémie.
Qu’en penser ? Le régime cétogène est plus efficace qu’un régime faible en graisse pour perdre du poids[2]. Néanmoins il n’est pas conseillé aux personnes présentant des risques cardio-vasculaires du fait de la haute teneur en graisses du régime. Par ailleurs, ce type d’alimentation conviendrait particulièrement bien aux sportifs d’ultra-endurance. Les lipides renfermant plus d’énergie que les glucides (9 contre 4kcal), leur utilisation par l’organisme offre de meilleures perspectives de performance sur les très longues distances !

S’il y a bien un régime qui est loin de faire l’unanimité, c’est bien le Vegan ! S’il y a bien une chose qu’il faut comprendre c’est que c’est avant tout un changement radical du mode de consommation et pas seulement de la manière de s’alimenter. En plus de ne consommer ni viande, poisson, volaille, œuf et produit laitier, le vegan n’achètera pas de cuir, laine ou tout autre produit fabriqué grâce à l’exploitation animale.
Que trouve-t-on au menu ? Essentiellement des fruits, légumes et légumineuses, céréales, noix mais également des substituts de viandes tels que le tofu et le soja.
Avantages prodigués selon ceux l’ayant adopté : impact positif sur le microbiote intestinal et donc sur la santé[3], perte de poids, réduction des risques cardio-vasculaires
Inconvénients : régime restrictif, demande de bonne capacité culinaire pour éviter la monotonie, risque de carences
Qu’en penser ? L’idéologie derrière ce mode est vie est louable. Néanmoins j’estime qu’il est compliqué pour celles et ceux qui ne possèdent pas de bases en nutrition de ne pas souffrir de carences. Mais il est possible de ne pas en avoir ! Un des avantages de ce type d’alimentation est l’absence de viande : une fraction de la population carnivore semble être plus à risque concernant le cancer colorectal[4] ; de plus, se passer de viande jouerait un rôle préventif dans l’apparition de certaines pathologies. Ce mode de vie peut convenir à tout le monde mais les sportifs doivent être encore plus vigilants au risque de carence. De plus, étant donné l’apport en protéines plus limité, le développement de la masse maigre (la prise de muscle en somme) devient encore plus laborieux. C’est pourquoi ce régime est peu populaire parmi les athlètes de force. L’adoption de ce genre de régime nécessite généralement un temps d’adaptation durant laquelle une perte de poids plus ou moins importante sera observée mais cela se stabilisera vite.

Si certains athlètes, comme Patrick Baboumian (à gauche ci-dessous) ou Clarence Kennedy (à droite), ont décidé d’adopter le véganisme, ce n’est pas grâce à ce dernier qu’ils ont construit leurs physiques. Et selon leurs dires, ils ont même perdu du poids suite à ce changement.

 

 

 

 

Concernant les régimes végétarien, pesco-végétarien, flexitarien et autres dérivés, ils présentent les mêmes avantages que le régime Vegan tout en évitant les inconvénients. Cela semble être le meilleur compromis en termes de bien-être animal et alimentaire.

Comme nous le constatons dans différents régimes restrictifs alimentaires, certains aliments étant proscrits, certaines carences ou déficiences peuvent se manifester. Il conviendra alors de régulièrement demander un check-up sanguin à son médecin afin de vérifier que le régime est adapté. De plus, ces modes d’alimentation sont compliqués à intégrer dans une vie sociale active et l’arrêt de ceux-ci entraîne généralement une reprise de poids. Découvrons maintenant les régimes sans restriction autre que calorique.

Commençons avec le jeûne intermittent ! Le principe est simple : nous passons une majeure partie de la journée à jeûner et durant une fenêtre de temps bien définie (en général 8h), nous ingurgiterons les repas de la journée.
Que trouve-t-on au menu ? De tout ! Rien n’est proscrit : il ne faut juste pas manger hors du créneau-horaire prévu à cet effet.
Avantages prodigués selon ceux l’ayant essayé : peu restrictif, sensation de satiété vite atteinte, bienfaits liés au jeûne, meilleure sensibilité à l’insuline
Inconvénients :
difficile mentalement car demande beaucoup de volonté, compliqué à intégrer dans une vie sociale active.
Qu’en penser ?
La perte de poids dépend grandement de la capacité de la personne à réguler son envie de manger. Si durant le créneau, M. X mange tout ce qui lui passe sous la main sans faire attention, il ne parviendra pas à créer un déficit calorique et ne perdra pas de poids. Il lui faudra donc veiller à ne pas manger de ‘’trop’’. Il ne s’agit, selon moi, que de compliquer le principe d’un régime classique en y ajoutant une variable créneau-horaire.

Pour continuer dans la lancée des régimes peu restrictifs au niveau choix, passons à l’IFYM (pour If It Fits Your Macros soit Si cela rentre dans tes macros). L’idée est : sur sa journée, nous regardons de combien de calories nous avons besoin (pour perdre ou gagner du poids, c’est le même principe) et nous répartissons ces calories sur bases des glucides, protéines et lipides.
Exemple : Si je souhaite consommer 3200kcal pour maintenir mon poids et que j’ai besoin de 180g de protéines sur ma journée, je sais que sur les 3200kcal, 720 vont être ingérées sous forme de protéines. Il me reste donc 2480kcal à répartir en glucides et lipides. Cela pourrait donner 100g de lipides (soit 900kcal) et 395g de glucides (pour les 1580kcal restantes).
Que trouve-t-on au menu ? De tout !
Avantages : peu restrictif, possibilité de se faire plaisir si cela reste dans le total calorique et il sera donc plus facile à tenir sur la durée.
Inconvénients : ne se préoccupe pas du tout de la qualité nutritionnelle des aliments consommés, on peut consommer des ‘’crasses’’, produits industriels, ultra-transformés et autres sans problème.
Qu’en penser ? Nous nous rapprochons encore un peu plus d’un régime traditionnel mais cette fois-ci les aliments consommés ont très peu d’importance tant que le total calorique est respecté. C’est le genre de régime qui convient au plus grand nombre de personnes. Cependant, la qualité nutritionnelle est mise de côté et l’on peut se retrouver à manger des aliments creux nutritionnellement mais bourrés de calories (chips, bonbons, etc.). La perte de poids est placée au-delà de l’aspect santé du régime. Si tu souhaites t’orienter vers ce genre de régime, je ne conseille pas de le maintenir plus que nécessaire !

Prenons un dernier régime : le Flexible ! L’idée est très simple : 80% de l’alimentation et donc de l’apport calorique sera composé d’aliments sains et équilibrés (produits non industriels, le moins transformés possible, pauvre en sucres, sel et graisses, etc.). Les 20% restants vont pouvoir être comblés par un apport en nourriture plus riche. Nous allons pouvoir consommer un verre de vin en mangeant, manger un carré de chocolat noir en dessert ou encore manger une pizza de temps en temps.
Que trouve-t-on au menu ? De tout !
Avantages : peu restrictif et donc facile à tenir dans le temps.
Inconvénients : perte de poids quasiment inexistante voire prise de poids si non-respect du principe de régime
Qu’en penser ? Ce mode d’alimentation semble être le meilleur moyen de garder son régime sur une longue période de temps. En effet, nous pouvons consommer tous les aliments (en quantité raisonnable bien sûr) et les risques de déséquilibre nutritionnel sont quasiment inexistants.

L’avantage principal de ces deux derniers régimes, c’est qu’ils accordent une place prépondérante à la santé mentale. Moins le régime est restrictif, plus il sera facile à faire durer. Et c’est là que réside l’efficacité (ou non) d’un régime !

La mécanique humaine

Comme tu as pu t’en rendre compte, il y a un paquet de régimes ! Et les décortiquer un à un prendrait un temps fou et ne te faciliterait pas la tâche ! Nous allons maintenant tenter de comprendre pourquoi les régimes précités fonctionnent (ou non) et quels sont les principes scientifiques qui se cachent derrière.

Pour comprendre comment fonctionne la perte de poids (et par extension, le gain également) il faut avoir en tête quelques notions de biologie et de physiologie !

Nous vivons grâce à un ensemble de réactions chimiques se produisant constamment au sein de notre organisme. Ces réactions permettent de se reproduire, de se maintenir en vie et encore de réagir aux stimuli externes. Cet ensemble de réactions est ce qu’on appelle le métabolisme ! Lorsque nous nous alimentons, les nutriments ne sont pas directement absorbables par l’organisme : ils doivent d’abord être métabolisés et ‘’cassés’’ en plus petites molécules, plus facilement assimilables. On parle de catabolisme. Cette réaction permet de récupérer un substrat énergétique : l’ATP (pour Adénosine Triphosphate) qui est indispensable au bon fonctionnement du corps. À l’inverse, les réactions de ‘’construction’’ nécessite de l’énergie (l’ATP bien sûr) pour assembler de plus petites molécules en plus grosses : c’est l’anabolisme. Ces deux réactions régissent le fonctionnement du corps humain et le métabolisme ! Une séance de sport va faire entrer les muscles en catabolisme afin de fournir l’énergie nécessaire à la réalisation de l’activité physique. L’alimentation d’après entraînement est particulièrement importante car elle va permettre l’anabolisme et donc que le muscle récupère !

Une fois que le principe de métabolisme est acquis, il plus aisé de comprendre comment gérer son alimentation afin de perdre ou gagner du poids. Sur une journée, le métabolisme consomme un certain nombre de calories minimum pour vivre au repos. On parle de métabolisme de base et on peut facilement le calculer au moyen de plusieurs formules plus ou moins précises. Prenons celle de Roza et Shizgal : 13,707 x Poids + 492,3 x Taille – 6,673 x Age + 77,607 pour les hommes et 9,740 x P + 172,9 x T – 4,737 x A + 667,051 pour les femmes. Donc le métabolisme basal d’un homme de 90kg, de 1,84m et de 20 ans sera de 2083,609kcal. C’est la quantité d’énergie nécessaire à cet individu pour faire fonctionner son organisme de manière normale durant une journée alors qu’il est au repos. À cela viendra s’ajouter la dépense énergétique lié au fait de s’alimenter et de digérer, au maintien du tonus postural, du travail et d’une activité sportive. Il n’y a pas de moyen précis de calculer l’apport calorique nécessaire autre que la balance ! Pèse-toi régulièrement et veille à ne pas perdre de poids sur une semaine. Prends note de tout ce que tu manges ainsi que les quantités. De cette manière, tu pourras calculer exactement ce qu’il faut à ton organisme. Il n’y a pas de moyen plus précis donc si quelqu’un peu se targuer de faire mieux, il y a beaucoup de chance qu’il tente de t’escroquer.

Comme nous l’avons vu, les calories, et par extension la nourriture que nous ingérons, constituent le carburant indispensable au bon fonctionnement du moteur qu’est l’organisme. Si on fait monter le moteur dans les tours avec une activité physique, il consommera plus de carburant. C’est aussi simple que ça ! Continuons avec cette comparaison et poussons-la même un peu plus loin ! Si vous possédez un diesel, vous n’allez pas faire le plein d’essence ? Normalement non ! Pour le corps c’est la même chose : il ne faut pas ingérer n’importe quoi comme carburant. La nourriture doit être de qualité ! C’est pour cette raison que le régime IFYM n’est, selon moi, pas optimal.

Maintenant que les bases sont posées, passons à la balance calorique nette. C’est très simple : pour maintenir son poids, il suffit d’ingérer autant de calories qu’on en dépense. Pour en perdre, il suffit d’augmenter les dépenses ou de limiter l’apport en calories et pour en prendre, l’inverse fera l’affaire ! L’idée est très simple ! Et c’est grâce à cette balance calorique nette qu’un organisme est capable de perdre du poids et uniquement grâce à cela !

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Perdre du poids nécessite plus de dépenses que d’entrées !

Et donc les régimes on s’en fout ?

Si tu as été bien attentif (ou attentive, pas de discrimination chez Smart and Strong) durant ces derniers instants, tu as pu lire que le régime adopté importait peu. Alors pourquoi avoir passé du temps à les expliquer et décrire leurs points forts et inconvénients ? Ma réponse sera courte : pour qu’un régime pour une perte de poids soit efficace, il faut un déficit calorique MAIS il faut avant tout que le régime puisse être tenu sur le long terme pour qu’il n’y ait pas de reprise de poids ! Si seulement un de ces deux principes est observé, il y a beaucoup de chance que le régime ne se montre pas efficace sur le long terme !

Mais pourquoi les premiers régimes décrits étaient-ils efficaces pour la perte de poids ? Il se trouve qu’ils ne sont pas plus efficaces que d’autres régimes plus classiques ! La perte de poids induite par le changement d’alimentation s’explique en grande partie par les restrictions d’aliments. Les aliments interdits ne sont plus consommés et il faut un certain temps avant de retrouver un équivalent calorique. C’est à ce moment-là que la perte de poids se déroule mais le poids se stabilisera (et certains auront même tendance à en reprendre) lorsque de nouvelles habitudes alimentaires auront été prises. Il ne faut donc pas compter uniquement sur un changement d’alimentation pour perdre du poids !

Toutefois les régimes riches en graisses et pauvres en glucides sont particulièrement efficaces ! L’ingestion de lipides libère une hormone appelée leptine qui régule l’impression de satiété.

Mais alors, puis-je perdre du poids uniquement grâce à mon régime ?

Comme je l’ai évoqué précédemment, il y a deux moyens pour perdre du poids : limiter l’apport en calories ou augmenter la dépense en calories. La première solution est celle qui est le plus souvent préconisée par les médecins, diététiciens et nutritionnistes. C’est en effet celle qui demande le moins d’efforts et vu que nous vivons dans une société sédentaire, nous tentons sans arrêt d’éviter l’effort !

Pour perdre du poids en diminuant l’apport énergétique, il convient de savoir combien de calories le corps consomme sur une journée pour vivre et bouger. Il faudra juste consommer moins d’énergie que ce que le corps à besoin. On crée alors un déficit calorique ! Au début 250kcal suffiront. Donc si tu as besoin de 2500kcal sur ta journée et que tu souhaites perdre du poids, tu pourras ingérer 2250kcal sans problème. Au bout d’un certain temps, tu ne perdras plus de poids car le métabolisme s’adapte au déficit calorique et tu devras à nouveau diminuer de 250kcal ton apport afin de continuer à perdre du poids. Tu continueras ainsi jusqu’à atteindre le poids désiré !

Cependant, tu te rends bien comptes que nous ne pouvons pas baisser le nombre de calories ingérées indéfiniment… Le plus simple étant alors d’augmenter la dépense énergétique quotidienne en faisant un peu plus de sport. Si tu dépenses plus en mangeant la même chose, tu crées également un déficit calorique ! Mais tu ne peux pas non plus augmenter indéfiniment les dépenses et c’est pourquoi il convient de jouer sur les deux tableaux : manger moins et bouger plus !

En pratique que puis-je faire ?

Il faut compter les calories, tu pourras vérifier que tu es bien en déficit calorique ! Au début ce sera rébarbatif mais au fur et à mesure cela deviendra plus facile. Au bout d’un certain temps, tu connaîtras par cœur la composition des aliments les plus consommés et tu pourras même t’en vanter auprès de tes ami(e)s lors de soirées mondaines !

La plus importante chose que tu puisses faire c’est d’être patient ! On ne perd pas du poids du jour au lendemain : chaque kilo de graisse perdu équivaut à un déficit calorique totale de 9000kcal (=1000g*9kcal) ! Perdre du poids prend donc du temps et vouloir y parvenir trop vite ne laissera pas le temps au corps de s’habituer et les kilos reviendront encore plus facilement qu’ils sont partis !

Avoir beaucoup de masse musculaire aide à brûler des calories et digérer les protéines demande également de l’énergie. Il faut donc limiter au maximum la fonte musculaire en consommant suffisamment de protéines. Si l’on recommande en général 50g par jour pour un individu sédentaire en bonne santé, on pourra multiplier cet apport par trois ou quatre d’un régime. Un apport entre 1,8 et 2,2g par kg de poids de corps semble être raisonnable pour toute personne saine (ne souffrant donc d’aucune pathologie rénale). Par ailleurs attention à l’alcool en présence de protéines : cela ne fait pas bon ménage (Le sport et l’alcool font-ils un bon cocktail ?).

N’achète pas de médicaments ou de compléments alimentaires miracles ! Ces derniers ne fonctionnent pas dans la plupart des cas et s’il y a bien perte de poids, elle sera rapide et ne laissera donc pas le temps à ton corps de s’y habituer…

Les lipides sont importants ! Il ne faut pas éliminer à tout prix : limite également les glucides pour un régime plus équilibré. Sois également vigilants aux graisses de cuisson : elles représentent une source de calories cachées !

Ne sois pas avare avec les légumes ! En plus d’être nutritivement intéressants, ils remplissent l’estomac.

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Une alimentation riche en légumes permet d’éviter certaines carences minérales et en vitamines. Les poivrons sont des aliments de choix pour un apport en Vitamine C.

Bois régulièrement de l’eau ! En plus d’aider à la digestion, cela remplit l’estomac : tu auras plus vite l’impression de l’avoir rempli.

Attention aux calories liquides contenues dans les alcools, smoothies, chocolats chauds et autres breuvages riches. Elles font monter le total calorique en flèche. Privilégie l’eau (plate ou gazeuse), le thé ou encore le café. Les régimes se basant sur une alimentation liquide sont également une mauvaise idée : l’estomac pouvant contenir plus de liquide que de solide, la sensation de satiété est atteinte plus tardivement. Privilégie donc la nourriture solide !

Fais-toi plaisir de temps en temps ! La santé mentale a aussi son importance et cela te permettra de maintenir le régime plus longtemps. Ne culpabilise pas après un repas trop riche ou un petit extra : il arrive à tout le monde d’avoir un petit moment de faiblesse mais n’exagère quand-même pas !

Suivre son régime la semaine et se gaver le week-end n’aidera pas à perdre du poids, tu pourras même en prendre ! Il est normal d’avoir cette sensation de faim quand on souhaite perdre du poids et il ne faut pas tenter de l’éliminer. C’est justement un bon indicateur du fait que le corps puise dans ses réserves !

Donc le régime miracle existe-t-il ?

Comme nous avons pu le voir tout du long, il n’existe pas vraiment de régime miracle ! L’efficacité d’un régime dépend d’abord de celui ou celle qui l’adopte et des habitudes alimentaires de celui/celle-ci. Par ailleurs l’aspect mental est important et influencera le résultat final ! Peu importe le régime : l’important est qu’il te plaise et que tu puisses le tenir !

Le seul principe qui importe est celui du déficit calorique et si tu ne devais retenir que deux mots de cette lecture ce seront ces deux-là ! Ancres-les bien dans ta mémoire et tu verras : perdre du poids, ce n’est pas si compliqué !

Et si je veux prendre du poids, comment ça fonctionne ?

Si l’essence de la perte de poids tient en deux mots (déficit calorique), c’est également le cas pour le gain ! On parlera alors de surplus calorique. Les principes seront les mêmes que pour perdre du poids : établir son besoin calorique quotidien et consommer ce qu’il faut pour arriver au poids désiré. Dans cette situation, tu commenceras par ajouter 250kcal par jour à ton apport quotidien. Lorsque ton poids ne montera plus, tu ajouteras 250kcal et ainsi de suite jusqu’à atteindre ton objectif !

Cependant, prendre du poids en gagnant le plus de masse maigre possible (du muscle en gros) peut être plus difficile que d’en perdre pour certains individus. Il ne suffit pas de se gaver d’hamburgers et de pizza mais plutôt de viandes maigres (bœuf, poulet, etc.), féculents, légumes et de lipides (mais de façon modérée afin de limiter le gain de tissu adipeux). Il faut donc conserver une alimentation équilibrée.

J’ai délibérément choisi de ne pas décrire et analyser chaque régime, ou plutôt mode d’alimentation, existant. Cela aurait pris beaucoup trop de temps, t’aurais noyé d’informations et ne t’aurais donc pas aidé. Mais dorénavant, tu sais comment réguler ton poids en fonction des tes objectifs et c’est encore mieux !

‘’Donne un régime à quelqu’un et il perdra du poids durant deux semaines, apprends-lui le principe du déficit et du surplus calorique et il pourra gérer son poids toute sa vie !’’  Thibault BACQ

Malgré cela, je n’ai fait qu’égratigner la surface du domaine de la nutrition et il reste de nombreux conseils à donner, principes à explorer et recettes à essayer ! Reste donc à l’affût !

Thibault B.


Sources :

https://www.passeportsante.net:fr:Nutrition/Regimes/Fiche.aspx?doc=paleolithique_regime

https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30305892

https://www.santemagazine.fr/alimentation/regime-alimentaire/regime-vegetarien-vs-regime-vegan-les-avantages-et-les-inconvenients-192238

https://www.ebtofficial.com/5laws/

https://www.t-nation.com/diet-fat-loss


[1] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27235022

[2] https://www.cambridge.org/core/journals/british-journal-of-nutrition/article/verylowcarbohydrate-ketogenic-diet-v-lowfat-diet-for-longterm-weight-loss-a-metaanalysis-of-randomised-controlled-trials/6FD9F975BAFF1D46F84C8BA9CE860783

[3] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30305781

[4] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30305892

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